Dans le contexte hospitalier et dans les établissements d’hébergement, il est parfois observé, pour prévenir les risques, contenir une personne agitée ou limiter les déambulations, une demande de prescription de contention. Cette pratique est une atteinte à la liberté d’aller et venir des personnes hospitalisées ou résidentes dans un établissement médico-social, et doit être analysée au regard du droit des patients/résidents stipulé dans la loi de 2002.
Allier «prévention des risques» et «réflexion sur la question de la contention» peut entraîner des conflits d’intérêts : faut-il prévenir tous risques, au détriment de la liberté de la personne ? Faut-il assurer le droit d’aller et venir et prendre des risques ? Comment se protéger, comme professionnel du soin, de ce risque d’accident, tout en respectant le droit du patient/résident ?
Nous voyons bien que ce sujet pose des problèmes éthiques et déontologiques importants. Cette formation propose d’analyser les pratiques pour identifier en quoi la contention et/ou l’isolement peuvent être utiles ou au contraire risqués, dans l’objectif d’améliorer la qualité de l’accompagnement et la sécurité des soins dispensés aux patients/résidents dans le cadre d’une réflexion éthique.
Les fondamentaux de la liberté d’aller et venir, et les astreintes à cette liberté
Le cadre réglementaire de la pratique soignante et des droits des patients
Recommandations de bonnes pratiques au regard de la contention et/ou de l’isolement (ou utilisation d’un espace de calme et retrait) selon la Haute Autorité de Santé et l’ANESM
Clinique des soins sous contrainte : Indications et contre-indications selon les situations et les pathologies